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Wrapped Automobile - Christo
Wrapped Automobile - Christo

Wrapped Automobile - Christo

Wrapped Automobile
Color silkscreen with collage, édition limitée à 200 exemplaires
Année : 2015
Dimension : 43.2 × 53 cm
Signé au dos par l'artiste

L'artiste : Christo 

Né à Gabrovo en Bulgarie le 13 juin 1935, il se dit bulgare macédonien d'origine tchèque. Son père possédait une usine de textile et sa mère était secrétaire générale de l’Académie des Beaux-Arts de Sofia jusqu’en 1931. Sa mère avait fui la Macédoine en 1913, fuyant la Deuxième guerre balkanique. La famille de Christo a beaucoup servi de refuge à des artistes et des amis fuyant les bombardements des villes par les Alliés.

Au nombre des souvenirs d’enfance de Christo figurent aussi les corps de partisans exécutés dans les rues et l'entrée de l’Armée rouge en Bulgarie en 1944. Le père de Christo a été harcelé et emprisonné par le nouveau régime communiste pour « sabotage ». On peut donc dire que l’enfance de Christo a été assez rude et qu’elle a sûrement eu un impact important sur l’artiste. Très tôt il eut des contacts avec l’art. À l’âge de 6 ans, il fit des portraits de nombreuses femmes du village. En 1953, il débuta sa formation artistique aux Beaux-Arts de Sofia où il étudia la peinture, la sculpture et l’architecture jusqu’en 1956. Il est chargé, par le pouvoir en place, d'aménager les abords du train Orient-Express pour donner aux passagers occidentaux une image riante de la Bulgarie. Cependant, en raison de la forte propagande du régime, seuls les vrais partisans du parti communiste pouvaient accéder au diplôme, ce que Christo n’était pas. En effet, Christo défiait le système en peignant des toiles allant à l’encontre de l’idéologie (comme des paysans se reposant). Il eut donc quelques ennuis avec le réalisme socialiste qui était la norme et qui imposait un traitement marxiste-léniniste des sujets comme du style. Il décide en 1956 de fuir à Vienne.

Il s’installe à Paris en 1958. Pour vivre il fait des portraits à l'huile qu'il signe de son nom « Javacheff » et c'est en livrant le portrait de l'épouse du général Jacques de Guillebon, directeur de l'École polytechnique, qu'il rencontre leur fille Jeanne-Claude, une « rousse flamboyante comme empaquetée d'un film plastique ». En 1963, il côtoie le groupe des nouveaux réalistes. Ses premières œuvres sont des peintures abstraites et des empaquetages d’objets (bouteilles, bidons, cartons, tables, etc.) ou de modèles vivants dans de la toile ou du plastique. En 1964, il empaquette d'un voile transparent la statue du Printemps réalisée par Paul Niclausse sur le parvis du Trocadéro5.

Il meurt le 31 mai 2020 à New York.

Jeanne-Claude Denat de Guillebon
Française, elle est née à Casablanca au Maroc (où son père, un officier de l'armée, était en poste) — Christo et elle seraient nés le même jour à la même heure. Sa mère, Précilda, avait 17 ans lorsqu'elle a épousé le père de Jeanne-Claude, le major Léon Denat. Précilda et Léon Denat ont divorcé peu de temps après la naissance de Jeanne-Claude et Précilda s'est remariée trois fois.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jeanne-Claude a vécu avec la famille de son père pendant que sa mère combattait dans la Résistance française. En 1946, Précilda épouse l’influent général Jacques de Guillebon. La famille a vécu à Berne de 1948 à 1951, puis en Tunisie de 1952 jusqu'à leur retour à Paris en 1957. Elle passe son baccalauréat de philosophie et de latin en 1952 à Tunis.

Elle rencontre Christo Javacheff en 1958, année qui marque le début de leur collaboration. Christo travaillait déjà à Paris en tant qu’artiste ; l'année suivante, elle quitte son mari pour épouser Christo8.

Après avoir émigré aux États-Unis en 1964 et s'être installés à New York, ils commencent à réaliser des projets de grande envergure, intervenant de façon directe et éphémère sur des édifices, des monuments ou des paysages entiers.

À l’origine, le couple signe ses œuvres « Christo ». À partir de 1994, ils prennent la décision de changer leur nom pour « Christo et Jeanne-Claude ». Tous deux sont reconnus comme coauteurs de chacune de leurs installations. Le projet est conçu en collaboration, puis le travail est divisé : Christo développe l’œuvre à l'aide de maquettes et de dessins, tandis que Jeanne-Claude se charge d’assurer les démarches administratives et coordonne la réalisation. Porte-parole du couple, elle passe ainsi plusieurs années à défendre leurs projets lors de nombreuses audiences publiques, devant des tribunaux et à l'occasion de sessions parlementaires. À titre d'exemple, il leur aura fallu dix ans pour emballer le Pont-Neuf à Paris (1985) et vingt-cinq ans de préparatifs avant de pouvoir empaqueter le Reichstag9 de Berlin, en Allemagne (1995).

Jeanne-Claude travaillait sur un projet, conçu en 1992, de suspension d'une toile de dix kilomètres au-dessus de la rivière Arkansas (Colorado) quand elle meurt en novembre 2009 à New York des suites d'une rupture d'anévrisme.

11.500,00 €

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